Le Yoga et le burn-out (partie 2)

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Dans un précédent article, je vous ai présenté les étapes par lesquelles passent le stress et la fatigue avant d’arriver à l’étape du burn-out . Nous avions vu que c’était le résultat progressif d’un processus d’accumulation de fatigue et de stress. 

Nous n’avons pas encore abordé la nature du burn-out  par rapport à notre système humain, ni quelle sont les interactions du burn-out avec notre corps et notre personnalité.  En effet, nous avons tous une constitution unique et spécifique avec des qualités propres à chacun. Pourquoi je vous dis cela ? Car nous ne sommes pas tous égaux face au burn-out  ! 


Les types de personnalité dans l'Āyurveda

Il y a 3 grands types de personnalité dans le Yoga et dans l’Āyurveda. Je suis obligé dans le cadre de cet exercice de présenter ces personnalités de façon typique.  Il est clair que nous rencontrons rarement des personnes ayant toutes les caractéristiques d’une personne vāta, pitta ou kapha. Mais, continuons. 


Les personnalités Vāta

Tout d’abord, il y a les personnes dites Vātadont voici quelques caractéristiques essentielles:  elles aiment bouger, n’aiment pas rester statiques derrière un bureau, aiment le changement. Elles n’aiment pas garder longtemps des informations et perdent rapidement leur énergie. 

Ces personnes peuvent être plus sensible au burn-out  si elles doivent rester longtemps dans un bureau sans bouger, si on leur demande des travaux peu diversifiés et des projets à trop long terme. 

Ce type de personnalité sera très encline au burn-out  dans un monde compétitif lié à un travail dans un cabinet d’architecte, d’avocat ou dans une administration, entre autres exemples. 

Par contre, elle peuvent s’épanouir dans un métier demandant de long trajets, des voyages, des journées très diversifiées à condition de pouvoir trouver une demi-heure pour se reposer à midi. 


Les personnalités Kapha 

Prenons maintenant l’exemple de personnalités kapha dont voici quelques caractéristiques essentielles : elles détestent le mouvement, elles sont plutôt lentes, elles ont une mémoire extraordinaire et sont plutôt enclines à pardonner et à laisser aller. Leur capacité de travail est énorme, mais elles préfèrent garder leur énergie. 

 Ce type de personnalité sera particulièrement encline au burn-out dans un environnement changeant, très informatisé, dans lequel il faut être très réactif. Le métier de trader, par exemple, ou d’urgentiste seront particulièrement difficiles pour elles. 

Par contre, elles excelleront dans des métiers de soin et accueil comme réceptionniste, infirmier, kinésithérapeute. 


Les personnalités Pitta 

Prenons maintenant l’exemple de personnes pitta dont voici les caractéristiques essentielles : elles sont très directes, aiment l’ordre, l’organisation, la création et l’analyse. 

Elles ne pourront s’épanouir dans un métier dans lequel il y a beaucoup de trajet ou dans lequel il faut réconforter les gens. 

Par contre, elles feront d’excellents avocat, chef de bureau, ou généraux militaires ! 


Le burn-out  est donc la rencontre d’une personnalité et d’un travail ou d’un environnement de travail ne correspondant pas à la personnalité du travailleur. Ceci est d’autant plus vrai qu’aujourd’hui, différents métiers sont soumis à des pressions administratives et financières qui changent la nature du travail. Les infirmières deviennent des gestionnaires de malade. Des enseignants deviennent des gras de papier. Les décideurs sont des gestionnaires froids. Et nous sommes tous un peu obligés de rentrer dans des cases qui ne nous correspondent pas ou plus. 


Et c’est bien là une des problématiques du burn-out . Le fait de se forcer à rester dans des situations toxiques, à respecter des échéances illégitimes, à prendre plus de responsabilités que nous savons en porter affaiblit notre corps jusqu’à épuisement. 


C’est un peu, toute proportion gardée, comme les jouets pour enfants dans lesquels on demande à ceux-ci de placer une forme dans un trou de la même forme. Si l’on n’a pas la bonne pièce, nous allons nous épuiser à tenter de la faire rentrer dans le jouet. De la même manière, nous ne sommes pas tous adaptés à toutes les situations de travail. L’univers du travail à tendance à rétrécir et de moins en moins de pièces peuvent y rentrer sans dégâts (sic). 

La pratique du Yoga peut aider la personne, dans un premier temps à accepter la situation, à se reposer et à réapprendre à gérer son énergie en dehors de ce cadre toxique. Mais là où la pratique est vraiment profondément bénéfique c’est dans la connaissance de soi. En effet, la personne qui pratique verra des signaux négatifs bien plus tôt car elle est plus en contact avec son corps et ses émotions. Elle pourra prendre la décision d’arrêter ou de modifier des choses dans sa vie avant le chaos. Mais aussi elle apprendra, petit à petit à s’observer, à se connaître et à poser de meilleurs choix. 


Namaste ! 

Philip RIGO 


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Le Yoga et le burn-out (partie 1)