La médecine traditionnelle indienne, l'Āyurveda, aujourd'hui



Le Yoga et l’Âyurveda 


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Saviez-vous que...

  • La nourriture est le premier médicament dans l’âyurveda ? 
  • L’ âyurveda a inventé le stéthoscope avec du bambou ?
  • L’ âyurveda pratiquait déjà des opérations chirurgicales ? 
  • L’ âyurveda pratiquait déjà des greffes de nez pour les soldats blessés ?
  • L’ âyurveda ressemblait à notre médecine d’aujourd’hui dans son articulation : obstétrique, médecine générale, gériatrie, psychiatrie, chirurgie, ORL, pédiatrie ?
  • L’ âyurveda est à l’origine de certains médicaments d’aujourd’hui ? En effet, les pharmaciens occidentaux ont copié  de nombreuses molécules présentes dans des plantes formant la base de remède traditionnels ?
  • L’ âyurveda utilise de la cendre de bois de cerf comme stimulant cardiaque ?
  • Certains médicaments prenaient plusieurs générations pour être produit tant le procédé était complexe et long ? 
  • Anciennement, un praticien traditionnel pouvait, à la prise de votre pouls, connaître non seulement votre rythme cardiaque, mais aussi la circulation de voter énergie, les organes sain ou malades, certain de vos traumas et votre structure émotionnelle ? 
  • Traditionnellement, l’apprentissage de l’âyurveda était une transmission de maître à disciple ? 


L’âyurveda est des un joyau de la culture indienne ancestrale. En Inde aujourd’hui, elle s’apprend à l’université en quelques années. Bien que profondément utile, elle a malheureusement perdu beaucoup de sa superbe. Par exemple, un médecin âyurvédique très connu et récompensé à de multiples reprises nous disait qu’aujourd’hui plus personne ne sait lire le pouls à la manière des anciens. 


Aujourd’hui l’âyurveda est encore considéré comme une médecine valant la peine d’être pratiquée en Inde. De nombreuses personnes consultent ces docteurs pour atténuer les symptômes d’une chimio, pour traiter des infections simples comme une bronchite, un rhume, des problème de peau, de constipation, de diarrhée ou d’insomnie. J’ai pu observer dans un hôpital situé dans la forêt à Goa un traitement pour les problème de type fractures, etc.


Lorsqu’on consulte un docteur âyurvédique en Inde, il donne des conseils alimentaires, des conseils liés au style de vie, et offre certains remèdes encore fabriqués aujourd’hui : des confitures de fruit, de la poudre à mélanger, de la poudre sous forme très moderne de pilules. La pharmacopée ayurvédique est encore très impressionnante. La beauté de ces traitements est qu’ils sont tous naturels et considérés sans effets secondaires. 


La plupart de ces traitements sont interdits en dehors de l’Inde et il est impossible de les importer à moins de ramener uniquement ce que le médecin vous a prescrit et en très faible quantité. Et encore,… je ne pense pas que cela soit très légal ! 


La nourriture, comme expliqué plus haut, est le premier des remède dans l’âyurveda traditionnel. Certains légumes indiens sont très bons pour maintenir le taux de sucre dans le sang comme le Okra (lady’s finger), d’autres contre l’anémie comme les lentilles, etc. Chaque aliment a, en fait, un impact unique sur nous en fonction de notre constitution personnelle. Le médecin, après avoir vérifié notre constitution personnelle nous « prescrira » un certain type d’alimentation. 


Si le problème persiste, certains conseils en matière d’hygiène et de style de vie seront prodigués : marcher plus, dormir mieux, changer de travail, faire de l’exercice, se reposer plus,… Nombre de nos problèmes aujourd’hui proviennent d’un style de vie inadapté à notre constitution personnelle. Nous ne sommes pas tous faits pour réaliser les mêmes choses et lorsque nous forçons, nous nous épuisons et faisons violence à la personne que nous sommes. 


En troisième lieu, et seulement après les deux autres, le médecin prescrit des médicaments. L’idée étant que le corps à toutes les ressources nécessaires pour faire face à la maladie et qu’en le respectant plus, il finira par retrouver l’équilibre.


Enfin, en tout dernier lieu, des traitements plus invasifs trouvent leur place. Parmi ceux-ci, basti qui est très connu chez nous. Il s’agit d’un lavement du gros intestin avec certaines huiles particulières choisies avec grand soin en fonction de la personne et de sa problématique. Ce genre de traitement demandait un grand soin. Le patient était « hospitalisé » soumis à une diète et à du repos. Après cette préparation, la période de lavement. Et enfin, une grande période de soin et de récupération. 


 Attention, ce type de pratique n'a rien à voir avec ce que prescrivent certains charlatans aujourd’hui en Europe : lavement tous les jours avec de l’eau. Ceci est dangereux pour le corps, dangereux pour la personne. Et peut mener à des conséquences détrimentaires. 


Nous utilisons l’âyuveda dans la pratique du Yoga. Mais ceci fera l’objet d’un prochain article. 


Namaste. 

Philip RIGO



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